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Le festival arrive !

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À propos

« La plus belle victoire de ce disque, disent-ils, c’est le nouveau souffle de notre relation  ».

Cela fait plus de 18 ans que Nina et Yoan font de la musique ensemble. Avec ce troisième album, non seulement Cats on Trees signe son plus beau disque mais affirme aussi la force de l’amitié qui le cimente. Après deux albums à succès, Cats on Trees (2013) et Neon (2018), Nina et Yohan ont affronté, comme chacun d’entre nous, une crise pandémique qui les ont obligés au confinement, à l’introspection… et, malgré un temps de sidération, à la création.

De nécessaire, cette séparation forcée est devenue salvatrice pour les deux musiciens. Après des mois de tournée intense, pour la première fois, ils se sont laissé respirer. Chacun travaillait chez soi, tôt le matin ou dans la nuit, faisant dialoguer une hypersensibilité partagée via leurs écrans respectifs. À la levée des contraintes sanitaires, ils ont pu se retrouver dans leur studio toulousain pour finaliser l’enregistrement, dans une atmosphère conviviale qu’ils n’avaient plus connue depuis longtemps, ignorant la pression pour partager une bouteille de vin et jammer un refrain composé autour d’une table. Ainsi, Nina et Yohan ont écrit, composé, joué et produit Alie.
Sans trop y croire mais avec l’envie de bénéficier d’un regard neuf sur leurs nouvelles chansons, ils contactent des maîtres des studios anglo-saxons. Lesquels sont enthousiasmés. Ainsi, le producteur Liam Howe (connu pour son travail pour Lana Del Rey, FKA Twigsou Ellie Goulding) et le mixeurMark Stentdit Spike (Lady Gaga, Elton John, Muse) rejoignent l’aventure de ce troisième album.

D’égal à égal, les pointures anglaises et le duo pop frenchie ont trouvé des terrains d’entente sur les textures d’Alie.Nommé d’après l’un des morceaux qui le composent, Alie traduit le profond humanisme des propositions de Cats on Trees. Se partageant entre organique et synthétique, la pop y est introspective comme jamais, quasi confessionnelle. Elle raconte la transmission, le manque, la difficulté d’être parent, en couple ou seul face à un monde clair-obscur. Il faut passer par la tristesse avant d’accéder à la lumière et, si la mélancolie a toujours infiltré les chansons de Cats on Trees, elle est ici assumée, transformée à bon escient.  On sourit, on pleure, on danse, les up tempos se mêlent au format ballade. «  Nous avons voulu retranscrire en chansons ce qu’il y avait de plus profond en nous deux, tout en nous rendant plus autonomes du point de vue sonore, commente Nina. Je n’ai jamais autant joué de piano, mis mon nez dans les techniques de production. » « Cet album, c’est énormément de travail et beaucoup de chance, des hasards heureux comme la rencontre avec Liam et Spike, rajoute Yohan. On a gagné en douceur, en compréhension de l’autre, ce qui lui offre une nouvelle profondeur. »
Chose inédite, trois morceaux de l’album (Une nuit ou deux, Nino et Tendresse) sont chantés en français par Nina. Ils répondent à un désir d’explorer ce terrain jusqu’ici peu investi par le duo, malgré la réussite des Bateaux, sur l’album Neon. Portée par son amour de la poésie, d’Aragon et à Prévert, cultivant son sens de la métaphore, Nina incarne ses textes avec un naturel désarmant. Durant la genèse d’Alie, le duo a également beaucoup écouté des artistes francophones  : Etienne Daho, Ben Mazué, Lomepal, MC Solaar, Niagara…
L’accessibilité de la pop et la richesse des influences nourrissent des textes intimes, inspirés par la naïveté et la pertinence d’une enfance perdue et ressuscitée au travers de sa progéniture. « On a retrouvé la fraîcheur de nos débuts tout en gagnant en maturité », analyse Yohan, «  On ne sait pas comment cette alchimie fonctionne, mais c’est un trésor », conclut Nina. Et c’est vrai, la symbiose musicale deCats on Trees figure parmi ce que la pop française a de plus précieux ces temps-ci.